La bataille faisait rage ce jour-là, tandis que le crépuscule osait déjà s'avancer, le soleil déclinant lentement. Les ténèbres s'emparaient peu à peu du temple. Les ennemis étaient nombreux, et j'avais peu d'alliés dans cette terrible lutte. Alors que nous pensions avoir enfin gagné la guerre, le mal s'était révélé être encore là. Par un miracle que je n'expliquais guère. Mais je n'avais pas vraiment le temps de ressasser mes souvenirs pour trouver l'erreur qui avait enraillé la machine. Le temps semblait lui-même capricieux. Nous perdîmes de nombreux soldats cette nuit-là, les cadavres jonchaient le sol du temple... et toute cette violence me révulsait. Moi qui pensais que nous n'aurions plus jamais à reprendre les armes. Je ne préférais pas m'apitoyer sur mon sort, ma lame pourfendit deux de mes adversaires. Nous réussîmes à maintenir un blocus quelques heures avec le peu de camarades restant. Les coups pleuvaient, et les rangs ennemis tombaient, pourtant, ils paraissaient toujours aussi nombreux. Nous avions bien plus de force qu'eux, mais leur nombre impressionnant nous jouait des tours. Je me sentais le devoir de remonter le moral de mes coéquipiers désemparés, aussi je m'élançais seul dans la bataille un instant, décimant bien des adversaires sans oser montrer de signe de faiblesse. Mes camarades furent éblouis par mon courage et finirent par m'imiter.
Bien avant l'aube, nous remportâmes la victoire, définitive, je l'espérais. Je fus acclamé en héros, bien que confus de tous ces honneurs dont je n'avais que faire. Je m'éclipsai dès que possible de cette petite fête improvisée pour enfourcher mon Célestrier vermeil, qui m'avait attendu non loin du champ de bataille, toujours aussi fidèle. Je m'élançai dans les airs et bien vite le temple ne fut qu'un minuscule point à l'horizon. Je profitais ainsi de la brise fraîche pendant des heures durant, ne faisant qu'un avec ma monture. Mon Célestrier sentit mon besoin d'évasion et ne protesta pas contre cette ballade imprévue. C'était ma façon à moi de fêter la victoire, et je n'allais laisser personne me déranger.
J'ordonnais finalement à mon oiseau vermeil d'atterrir non loin de la forêt, dans la plaine. Nous allions camper à cet endroit même, le temps étant suffisamment clément pour le permettre. Après avoir pris soin de nourrir mon Célestrier et d'allumer un feu de camp, je partis prendre l'air, m'éloignant du campement. Un étrange bruit peu discret attira mon attention quelques instants avant que je ne me rende compte qu'il ne s'agissait que du vent agitant les quelques feuilles d'un buisson peu touffu. C'est ce que j'avais pensé... c'est ce que j'aurais aimé. Mon monde devint flou, le bruit n'attirait plus du tout mon attention. Une douleur énorme envahit mon dos et mon torse. Quelques gouttes de sang tombèrent sur l'herbe de la plaine. Le souffle coupé, je regardais quelques instants l'énorme épée qui m'avait transpercée. Je venais d'être victime d'un meurtre odieux, dont je ne savais que penser. Qui aurait bien pu souhaiter ma mort ? La lame se retira de mon corps d'un coup sec et je m'écroulai sur le sol. Je ne pouvais plus respirer, plus parler. J'étais désormais inerte... et sans vie... à regretter ce que je n'aurais jamais pu deviner...
***
"Link ! Réveille-toi ! Tu dors depuis bien trop longtemps ! Tu n'es vraiment qu'un paresseux... encore à faire de doux rêves j'imagine..."
Le jeune garçon bouffi de sommeil ouvrit timidement les yeux. Le soleil était déjà haut, mais cet horrible cauchemar l'avait empêché de s'éveiller plus tôt. A la fois fascinant et terrifiant. Link s'étira et se leva sans grande conviction, encore sous les draps.
"Je suis désolé, Zelda. Je crois que je me suis couché un peu trop tard... j'avais un manque de sommeil à combler ! inventa-t-il ne préférant pas raconter, que lui, futur chevalier, faisait des cauchemars de mort à vous en glacer les sangs.
- Tu es toujours comme ça ! je ne te reproche rien bien sûr... je sais que tu n'as pas vraiment un programme très chargé avant la cérémonie mais... commença-t-elle toute joyeuse, en s'asseyant sur le modeste lit de son ami.
- Quoi ? Tu sais quelque chose sur la cérémonie ?! s'éberlua le jeune homme ayant bien vite retrouvé toute sa vitalité, je vais enfin devenir un chevalier ??? ajouta-t-il.
- Je savais bien que cette nouvelle te réveillerait ! Eh bien oui, j'ai parlé à mon père qui m'a avoué y penser depuis quelques temps déjà. Dans une semaine tout au plus, tu seras le plus brillant des chevaliers à notre service ! Hyrule peut être fier de t'avoir ! complimenta Zelda joueuse, en donnant un léger coup de coude à son interlocuteur.
- Tu exagères... comme d'habitude... ce n'est pas des manières de princesse... souffla-t-il les joues rosies, ne sachant jamais comment prendre les éloges de son amie qu'elle sortait habituellement par pur provocation et taquinerie.
- Ça m'apprendra à vouloir te féliciter ! s'exclama-t-elle faussement vexée, prenant une pause contrariée, du moins aurait-elle aimé. Mais la posture n'était pas vraiment convaincante.
- Tu n'es pas venu me réveiller juste pour ça ? N'est-ce pas ? Ce genre de nouvelles peuvent parfaitement attendre... je te connais... fit remarquer Link bien loin d'être idiot. Zelda agissait toujours ainsi.
- Oui... bon... peut-être que je suis venue te lever parce qu'une réunion du conseil des plus ennuyantes et forcément obligatoire a lieu cette après-midi. J'avais pensé que tu aurais pu m'accompagner... si bien sûr tu acceptes... ce n'est en rien un ordre... expliqua-t-elle en balançant ses épaules, mal à l'aise. Elle ne savait jamais comment convaincre son ami, ne souhaitant certainement pas user de son rang pour obtenir son approbation.
- Encore une de ces conférences qui ne font que nous apprendre ce que nous savons déjà ? Oh, pourquoi dois-je encore revivre ça ! Zelda, tu es si cruelle... plaisanta-t-il comprenant parfaitement que son amie ait besoin de compagnie parfois.
- Alors... tu es d'accord pour m'accompagner ? interrogea la princesse que la réponse de Link n'avait pas vraiment éclairée sur ses intentions...
- Si le conseil ne voit pas d'inconvénient à ce que le roturier que je suis accompagne la princesse de ce royaume... j'en serai ravi ! Je n'avais vraiment rien de prévu aujourd'hui en plus alors... c'est une occupation comme une autre... accepta le jeune soldat ne préférant pas taquiner plus son amie.
- Oh, merci Link ! Dépêche-toi de t'habiller et de manger quelque chose alors ! La réunion est prévue dans un peu plus d'une heure ! conclut Zelda en osant afficher un franc et large sourire embellissant son visage satiné."
Link regarda la princesse s'éloigner avant toute action. Elle lui fit un bref clin d'oeil avant de refermer la porte. Probablement le signe qu'elle l'attendait avec impatience. Zelda n'avait guère plus de dix-huit ans et pourtant on la considérait déjà comme une des plus belles filles du royaume, et ce n'était pas seulement son rang qui donnait droit à de telles flatteries. Elle portait souvent des robes d'apparat couvert des symboles royaux ou bien simplement une robe blanche en soie qui laissait apparaître ses courbes de jeune fille. Blonde aux yeux bleus, les cheveux assez longs voletant bien souvent au vent, elle n'avait vraiment rien à envier aux autres Hyliennes. Beaucoup d'hommes des quatre coins du royaume allaient et venaient dans l'espoir de pouvoir lui faire la cour. Ce qu'elle refusait automatiquement, ne se déclarant pas encore faite pour ce genre d'enfantillages. Beaucoup de soldats enviaient et jalousaient Link, qui était ami d'enfance avec Zelda depuis fort longtemps. Ils s'étaient toujours entendus à merveille et c'est à la suite de cette amitié que le jeune soldat avait souhaité devenir chevalier pour Hyrule. Très peu d'hommes se voyaient accorder un tel privilège, mais dans quelques jours, son rêve pourrait enfin se réaliser. Il allait devenir un protecteur de la famille royale.
Link bondit hors de son lit après avoir à peine dissimulé un bâillement et se revêtit d'une tunique verte et un pantalon de toile beige. Cet habit était réservé aux apprentis chevaliers. Lors de la cérémonie qui achèverait sa formation, il recevrait un bonnet allant de pair avec son vêtement et une arme ornée du blason d'Hyrule... Une fois prêt, il sortit de sa modeste chambre de soldat et quitta l'aile de la garde pour se diriger aux cuisines où il put pleinement se remplir l'estomac. L'heure tourna bien vite et le jeune Hylien se dirigea en hâte vers la salle du conseil, quelques minutes de trop s'étant déjà écoulées.
Après quelques couloirs de pierres aux multiples fenêtres, donnant ainsi vue sur les jardins royaux, Link arriva auprès de Zelda qui lui fit un regard de reproche quelques secondes avant de bien vite se radoucir. Les conseillers finissaient de s'installer à une table lorsque les deux amis pénétrèrent dans la gigantesque salle. L'endroit était un petit amphithéâtre, après deux ou trois rangées de places assises, le centre se composait seulement d'une large table ovale où le roi aimait s'installer. Mais aujourd'hui, la réunion était un peu spéciale. La plupart des conseillers siégeaient à leur tour dans les gradins, tout comme Link et Zelda, et suivaient la conférence en bavassant tranquillement. Le roi prit la parole en premier, d'une voix chaleureuse mais aussi auguste que le souhaitait son statut. Il imposait immédiatement le respect et nul n'aurait osé le contester.
" - Nous sommes aujourd'hui réunis en ces lieux, ouverts à tous, afin de rappeler à chacun la chance qui nous est offerte de vivre en ces terres promises où il fait bon vivre depuis des siècles et des siècles. Nous nous devons d'être éternellement reconnaissants envers les déesses créatrices : Din, Nayru et Farore, présenta le roi à la barbe blanche en se levant de son siège, à la table du conseil. Il poursuivit en montrant d'une main un inconnu à sa droite, l'homme ici présent, éminent professeur de l'académie de Célesbourg a accepté de faire le déplacement. Je laisse la parole à Arfan, je vous demanderai de faire silence dans les gradins s'il vous plaît.
- ... l'homme élancé aux longs cheveux d'un blanc total et somptueux commença son discours, se levant bien droit tandis que le roi s'asseyait, il parla en ces termes, je suis ravi de pouvoir m'adresser à vous, peuple d'Hyrule. Comme vous le savez, cela fait des siècles que Célesbourg, dernier vestige du ciel, et le royaume d'Hyrule s'échangent régulièrement les dernières nouvelles, depuis la fin de l'ère d'Hylia. Notre belle terre connait la paix malgré bien des guerres passées et les peuples nombreux qui la composent. Nous avons su cohabiter tous ensemble et... commença le professeur captivant la salle tandis que des curieux prenaient place à leur tour dans les gradins.
- Il ne nous apprend absolument rien de nouveau... souffla Link à l'adresse de Zelda. Il se trouvait avachi sur son siège et ne semblait pas franchement intéressé par le sujet.
- Je t'avais prévenu ! Se justifia Zelda qui ne voulait certainement pas subir des reproches de son ami. Elle ajouta, c'est important de maintenir la paix dans le royaume en rappelant à tous la beauté de notre monde. Même si, en tant que soldat, tu dois probablement connaître ce genre de discours par coeur... une petite piqûre de rappel ne fait pas de mal à certains.
- Oui oui... je sais bien, murmura le jeune garçon souriant, son visage à lui seul montrait à Zelda que sa remarque n'était pas le moins du monde un reproche. Elle se détendit et focalisa à nouveau son attention sur Arfan qui ne semblait guère plus avoir avancé depuis tout à l'heure.
- ... Les Tikwis, ces adorables animaux se camouflant parfois en plantes pour survivre, et le vénérable Arbre Mojo, leur protecteur, nous ont depuis bien longtemps accordé leur confiance et se sont toujours montrés conciliants avec nous autres Hyliens. Il y a aussi bien sûr le peuple des Zoras, une nouvelle espèce très intelligente possédant un système similaire au notre, une monarchie, qui sont apparus depuis peu au lac Faroria. Nous commerçons avec eux et entretenons d'excellentes relations. Il ne faut bien entendu pas oublier de mentionner le village des Gorons au coeur de la Montagne de la Mort, qui offre toujours l'hospitalité aux Hyliens qui ont eu la bien mauvaise idée de se perdre durant une expédition. Leur caractère pacifique nous a longtemps rendu service, et nous leur témoignons toute notre gratitude en les laissant réaliser les cartes officielles du royaume. Car, si bien sûr vous ne le savez pas, les Gorons sont d'excellents explorateurs, ils connaissaient précisément les terres d'Hyrule bien avant nous ! Énuméra Arfan n'hésitant pas à vanter du mieux possible tous les peuples existant. Il était venu dans ce but après tout, et il accomplissait sa mission avec beaucoup de zèle.
- ... Ça on le savait déjà... bailla Link qui se sentait bien finir sa nuit ici même, si ce professeur de Célesbourg continuait ainsi à ne parler que d'évidences.
- Oui... cette conférence est vraiment la plus ennuyeuse à laquelle j'aie assisté... mais visiblement, nous sommes les seuls à la trouver particulièrement longue... fit-elle remarquer dans un discret chuchotement. Effectivement, la salle continuait de se remplir et personne ne venait contredire les dires de l'Hylien.
- ... Même s'ils ne sont pas issus de la nature, nous ne pouvons pas omettre de mentionner les fidèles robots, fonctionnant à la Chronolithe, qui accompagnent au quotidien les Hyliens de la vallée de Lanelle, le grand dragon de la foudre. Cet ancien désert est redevenu les belles, luxuriantes et attrayantes landes d'autrefois. Notre monde peut se targuer d'être, j'en suis certain, l'un des plus beaux qu'il puisse exister. N'oublions pas de remercier nos ancêtres, qui jadis redescendirent des cieux pour bâtir le premier village qui donna naissance à Hyrule et sa belle capitale. Je veux bien sûr parler du Village du Sceau, au coeur de la forêt de Firone, poursuivit Arfan qui en affichant ainsi ses connaissances, ressemblait plus à une encyclopédie ambulante qu'autre chose.
- Il doit avoir terminé là... non ? On peut partir maintenant... j'ai l'étrange sensation de perdre mon après-midi... je crois ! chuchota Link qui ne comprenait pas l'intérêt d'être forcé à assister à un pareil postulat...
- Malheureusement non... Arfan a bel et bien achevé son discours, mais il doit maintenant répondre aux questions de la salle, expliqua la princesse bien droite sur son siège.
- En tout cas, je ne savais pas que notre peuple avait d'abord fondé le Village du Sceau avant de conquérir la belle plaine d'Hyrule et y installer toute une cité fortifiée, avoua Link tandis que le roi faisait ses remerciements à la salle pour son silence exemplaire.
- C'est pourtant écrit noir sur blanc à la bibliothèque du château, mais je comprendrais aisément qu'un apprenti chevalier ne s'y rende pas très souvent ! Tu as des choses bien plus importantes à faire, comme par exemple escorter une princesse à une conférence barbante où tu t'avachiras dans les gradins ! fit-elle remarquer, un petit sourire narquois se peignant sur ses traits doux et fins.
- Ou... oui ! Tu as raison ! Je devrais me tenir mieux ! concéda l'interlocuteur confus, s'empourprant déjà. Zelda ne put s'empêcher un rire discret, grand guerrier ou non, Link se montrait parfois très timide et facilement mal à l'aise en public. La spontanéité de son amie lui avait permis de s'exprimer avec beaucoup plus d'éloquence et d'aisance.
- Ce n'est pas grave, personne n'est là pour regarder comment tu te tiens ! sourit Zelda amusée tandis que dans la salle, les questions pour Arfan fusaient.
- Bien sûr... mais je ne voudrais pas faire mauvaise figure, surtout aux côtés de la famille royale ! Et puis... même si je bougonne un peu, je reconnais l'importance de cette conférence. Ce professeur sait s'y prendre avec les foules, accorda Link se montrant plus assidu qu'au tout début de la réunion.
- Sieur Arfan, intervint un homme la quarantaine, dans les gradins. Il posa bien vite sa question après consentement de l'intéressé, que pouvez-vous nous dire sur les trois déesses de la création et leurs messagers respectifs ?
- Oh... la légende. Les trois déesses, après avoir créé la terre et le pouvoir suprême, comme vous le savez tous, choisirent trois messagers et protecteurs. Le dragon de l'eau, Firone se chargea de la forêt et du fragile peuple des Tikwis. Le dragon de feu, Ordinn, eut pour mission de protéger la Montagne de la Mort et son écosystème unique. Enfin, le dragon de la foudre, Lanelle, dont j'ai mentionné l'existence un peu plus tôt, créa son propre peuple et prit soin de lui, non loin de l'océan. Mais de nos jours... les choses ont quelques peu changé... expliqua le professeur de Célesbourg, marquant une brève pause, voyant que son public buvait ses paroles, il reprit bien vite, il n'existe plus qu'un seul dragon à ce jour, Lanelle... les deux autres se sont mystérieusement envolés... Firone s'est simplement volatilisé tandis qu'Ordinn donna sa force au soleil des cieux, soutenu par le grand Narisha, ancien protecteur de Célesbourg, afin qu'il brille plus intensément et dissipe ainsi la Mer de Nuages qui coupait notre belle cité volante de la terre d'Hyrule...
- Je ne savais même pas qu'Ordinn avait participé à l'unification de notre monde... souffla Zelda dans un murmure de surprise totale. La salle était en pleine effervescence.
- Les Hyliens de Célesbourg possèdent vraiment un grand savoir, renchérit Link tout aussi stupéfait des connaissances d'Arfan. Puis un détail lui revint en tête, il en fit part à son amie d'enfance, mais... j'avais toujours cru que Lanelle avait succombé à une maladie peu après la fondation d'Hyrule et la dislocation de la Mer de Nuages... or il semble bien être le seul survivant... constata le jeune homme un peu perdu.
- Tu as raison, mais sa maladie remonte à des temps fort anciens. A cette époque, un fruit de l'arbre de vie lui fut offert pour repousser l'échéance létale... peut-être que ce don lui permit une guérison complète, proposa Zelda qui visiblement n'avait pas du tout songé à cette éventualité. Elle se réjouit de la curiosité de son ami.
- C'est probablement ça alors ! conclut le jeune guerrier qui, le visage illuminé, ajouta, le roi salue Arfan ! Et ils quittent la salle ! Alors... la conférence s'achève finalement ?
- Moi qui croyais que cette réunion avait fini par te plaire... chuchota la princesse faussement déçue.
- Oui, bien sûr... mais avec ce temps si clément, j'avais pensé pouvoir faire un tour en ville avant le dîner prévu à la salle commune ! se justifia l'apprenti chevalier qui ne désirait offenser personne. Tout deux finirent par se lever afin de suivre la foule et sortir de l'amphithéâtre.
- Je te comprends parfaitement ! Merci d'avoir accepté de m'accompagner et à ce soir alors ! Je reviendrai te donner la date exacte pour la cérémonie ! conclut-elle avec une infinie reconnaissance.
- Oh... c'était vraiment rien tu sais..."
La princesse Zelda observa son ami s'enfuir à toute vitesse de ce lieu clos pour aller vaquer à quelques occupations futiles ou simplement profiter d'un peu de temps libre. Ce n'était certainement pas à elle de critiquer ce que la plupart jugerait un manque de responsabilités total ! Elle le savait prudent et toujours très juste dans ces choix. Et puis après tout... s'il ne profitait pas un peu de cette vie au calme avant la cérémonie...
Oui... cette cérémonie allait changer sa vie et son destin à tout jamais... alors à quoi bon lui en parler maintenant ?