Muramasa : the demon blade
Sorti le 13 novembre 2009 en Europe, Muramasa est un jeu d'action se déroulant dans le Japon médiéval, et le seul jeu de vanillaware sur la wii.Sur les graphismes, pas grand chose à dire.
Le jeu est très beau, et les décors bien travaillés. Après, il faut bien entendu aimer le style, comme c'est le cas avec tous les jeux graphiques (ce qui reste plus intéressant que le réalisme à tout prix)
Voilà, ça c'est un bel endroit
Un défaut cependant : Certains lieux se répètent. Ainsi, on a l'impression de parcourir toujours la même campagne, la même forêt, et la même ville, entre autres, ce qui peut devenir lassant selon notre parcours.
Le soft propose deux scénarios, avec deux personnages différent.
Le premier est l'histoire de Kisuke, un assassin amnésique (comme c'est pratique) et traqué par une bande de ninjas.
Le second scénario, quand à lui, raconte les péripéties de Momohime, une princesse déchue, et de Jinkuro, esprit maléfique contrôlant le corps de Momohime (sans quoi elle se couperait trois doigts en sortant son arme).
Ceci n'est que le début de chaque scénario, afin de ne pas spoiler. En effet, si ces pitchs semblent assez basiques (surtout le premier), l'histoire complète se dévoile en avançant dans un scénario, que l'on peut ensuite compléter avec l'autre. Ceci étant l'un des intérêts du jeu, je préfère n'en parler que succinctement.
Après, pas la peine non plus de vous attendre à des réflexions profondes ou quoi que ce soit. Voyez plutôt ça comme un conte, par exemple.
Les deux personnages. A gauche Momohime Jinkuro, et Kisuke à droite (Et, oui, il se promène avec des crâne)
Passons maintenant au jeu en lui même.
On commence avec deux niveaux de difficultés, sachant que l'on peut changer quand on souhaite (sauf pendant les combats, bien sûr).
Le mode "facile" (muso) est adapté aux débutants. On y trouve des ennemis plus faibles, ainsi qu'un blocage automatique, ce qui fait que l'on se prend assez rarement des dégâts.
Quand au mode "difficile" (shura) quand à lui donne les ennemis à leur puissance normale, et rend le blocage manuel. De fait, le joueur doit faire plus attention à ne pas se faire frapper.
Le personnage porte toujours trois armes à la fois. Celles-ci sont de deux catégories : les sabres simples, armes rapides, pour enchaîner les coups, et les sabres longs, plus lents, mais plus puissants.
Chaque arme dispose d'une attaque spéciale particulière (certains sont reprises en plus puissantes et modifiées, mais ça reste très varié). Le joueur ne peut cependant utilisé que celle du sabre actif, et doit donc changer d'arme entre les trois utilisables pour changer de coup.
Chacun des trois sabres possède une jauge. Celle du sabre actif diminue lors de l'activation du spécial, ou d'un blocage, tandis que les deux autres se rechargent au fil du temps. Une fois la jauge vide, l'arme se brise (on se prend donc le coup qui va avec), ce qui empêche de bloquer et diminue les dégâts. Il faut alors utiliser un des deux autres pendant que le premier se recharge. Ainsi, lors d'un combat "classique", le joueur alterne entre les enchaînements de coups, et la variation d'armes pour garder de l'énergie, et utiliser les coups spéciaux.
Toujours pour ce qui est des armes, le joueur en récupère quelques unes au fil de l'aventure, mais devra en fabriquer la plupart dans la forge. Celle-ci, accessible via le menu montre un arbre généalogique d'armes, indiquant dans quel ordre ceux-ci peuvent être créés, ainsi que les limitations de statistiques. Les armes se fabriquent à l'aide d'âmes, obtenus sur la carte ou en tuant des ennemis, et d'esprit, créé par l'utilisation des objets de soin.
De fait, un joueur esquivant tous les coups sera vite limité en puissance, ce qui rendra le jeu plus complexe, jusqu'à ce qu'il se fasse toucher, et ait donc à se soigner.
Ce système semble donc favoriser les joueurs qui se font toucher souvent. Cependant, un mauvais joueur n'ira pas loin, la barre de vie étant assez mince, et chaque soin donne lieu à un cooldown plus ou moins grand selon l'objet. De fait, on peut choisir entre sacrifier un peu de vie pour taper fort, et finir les combats plus vite, ou bien se protéger autant que possible pour économiser sa vie, tout en sachant que les combats deviendront plus longs, et plus corsés. C'est donc un système capable de s'adapter au joueur, et je le trouve intéressant.
Concernant les combats eux-même, ils sont assez simples.
On utilise le A pour frapper, avec des combos, et diverses variations via le stick, le B pour les coups spéciaux, et le C pour changer de sabre. Cette dernière action peut également déclencher un coup sur tous les ennemis à la fois, si l'on attend suffisamment longtemps entre deux changements.
Malgré le bestiaire varié, et le fait que nos armes changent relativement souvent (et donc les coups spéciaux avec), les combats finissent pas devenir répétitifs. Heureusement, ils restent dynamiques, et nécessitent des mouvements constants, ce qui garde de l'intérêt.
Allez, tous en même temps. On est pas dans Assassin's Creed là.
Pour ce qui est de la durée de vie, je dirais une dizaine d'heure par scénario, en fonçant comme un barbare. Sachant que le fait de finir un scénario débloque quelques nouveaux défis, qu'il y a les deux à finir, ainsi que fabriquer les 108 armes du jeu.
Le résultat est donc très honorable, lorsque le joueur prend la peine de continuer.
Je mets donc un 16/20 à ce jeu.
Il est absolument magnifique, intéressant à suivre, et un bon gameplay. Ma seule déception vient du manque de variété des combats (en même temps, c'est dur de faire mieux avec une manette de wii...), et de quêtes annexes.
(Et je ne commenterais pas la musique, ayant l'habitude de jouer en silence.)
Voilà, c'est tout.
Light et les autres rageux, vous pouvez commencer à critiquer