Parasite Eve II
Si vous n'avez encore jamais joué à Parasite Eve II (et j'espère bien, à quoi servirait cette review alors ?), je vous déconseille fortement de regarder la séquence d'introduction. Pourquoi ? Elle est bourrée de spoil. Vous y découvrez tous les boss et autres personnages du jeu, et ça, ça fait déjà un peu mal de les connaître si vite. Démarrons donc le jeu. Vous trouverez les choix "New game", "Continue" et "Option" à l'écran-titre. Préférez plutôt modifier les options pendant le jeu, car là, vous ne pouvez modifier que l'option de vibration. On sélectionne donc tout naturellement "New game". Et là, on s'aperçoit que s'affichent des références au premier Parasite Eve, évoquant l'histoire d'Aya Brea, l'héroïne de la série de Squaresoft. Heureusement, le scénario de Parasite Eve II est tout nouveau, et vous n'avez, dans une certaine mesure, pas besoin de jouer à son prédécesseur pour comprendre la trame principale, que je vous laisserai découvrir si vous êtes curieux. Personnellement, je la trouve intéressante et originale. Vous devrez mener une seule et unique enquête à bien, cachant une terrible affaire. Je préfère ne rien révéler d'autre sur ce point.
Vous devrez pour cela, vous confronter à de nombreux mutants sujets à des transformations cellulaires, qu'on appelle ici les NMC (Neo-Mitochondrion Creature). Ça passe d'araignées de taille impressionnante à quatre pattes aux monstres gros et à minuscule tête, en passant par les "chevaux" à tête humaine. En vérité, le bestiaire de ce jeu n'est pas très varié, on se retrouve souvent face à des créatures similaires, et c'est bien dommage. Passons ce détail, et voyons à présent comment on joue. Le jeu n'est pas très compliqué en soit à manier, il suffit d'utiliser les touches directionnelles (ou le joystick gauche) pour se déplacer, la touche carré pour "locker" une cible (locker, car je précise qu'on n'est pas dans un FPS), la touche R1 pour tirer sur la cible lockée. Facile d'accès. Après, il y a d'autres commandes telles que le menu des magies (Parasite Energy) accessible avec la touche triangle, on peut aussi cesser de viser ou de recharger pour mieux éviter les attaques ennemies (touche rond). Au début du jeu, vous disposez d'un stand d'entraînement pour vous familiariser avec tout cela, pour des entraînements avec ou sans déplacements.
Un petit aperçu du menu. On y voit à peu près tout ce qu'on doit savoir sur le statut d'Aya.
Les décors du jeu sont pré-calculés et nous en mettent plein la vue (ça ne sera pas le cas des screens de cette review). Ces angles de caméra fixes peuvent poser des problèmes dans le jeu, comme le fait de ne pas voir ses ennemis qui sont derrière la caméra, ça peut même aller jusqu'à se retrouver avec des monstres qui se placent devant la caméra pour qu'on n'y voit plus rien du tout, cependant ces cas sont plutôt rares, les angles de caméra sont généralement bien choisis. Les animations de magie sont également de très bonne facture. La modélisation des personnages est moins convaincante, surtout vue de près, mais est tout de même de bonne, voire très bonne qualité pour de la PS1. De rares cinématiques en images de synthèse parsèment le tout, pour notre plus grand bonheur. Les lieux visités sont peu nombreux et sont essentiellement vus de nuit.
Certains joueurs aiment recommencer ce jeu moult fois, d'autres se contentent de ne le terminer qu'une fois. Le jeu, dans une première partie, dure environ 4 à 5 heures, sûrement pas plus. Ce qui est intéressant, c'est qu'on débloque les différentes difficultés du jeu une à une. Ainsi, on distingue 4 modes de jeu : Replay Mode, Bounty Mode, Scavenger Mode, et Nightmare Mode. Le Replay Mode se contente de reprendre la difficulté de la première partie, les autres modes sont de difficulté croissante. Et pour achever le Nightmare Mode, il faut beaucoup de patience et de stratégie, sachant qu'on ne commence qu'avec la moitié de la santé initiale (100HP -> 50HP) et que les ennemis sont 3 à 4 fois plus forts qu'en Replay Mode. Autant dire que certains monstres peuvent vous éliminer d'un seul impact dans ce mode, qui devrait prendre 8 heures au moins pour être terminé, si vous souhaitez tuer tous les ennemis du jeu (ils sont limités). Voilà donc qui rallonge considérablement la durée de vie du jeu pour les plus masochistes. C'est le genre de jeu qu'il faut aimer recommencer à plusieurs reprises... Il existe même un compteur de parties terminées (tout comme dans Tales of Symphonia qui est facilement 15 à 20 fois plus long... mais personnellement, je ne compte pas le finir des masses de fois, celui-là). Des bonus sont également déblocables pour rendre les parties en Replay Mode plus intéressantes (armes (dont la Gunblade qui fait référence à Final Fantasy VIII), protections et accessoires supplémentaires).
Les thèmes musicaux du jeu sont quant à eux beaucoup plus anodins, très discrets pour la plupart et n'ont rien d'exceptionnel. Je regrette personnellement que Yoko Shimomura ne se soit pas chargée de l'OST du jeu (auteur de l'OST du premier Parasite Eve, dont son thème orchestral...). On se contentera des effets sonores, qui eux nous immergent pleinement dans l'action. Hélas, nous n'entendrons pas les voix des personnages, mais il y a des gens que ça arrange.
Au final, Parasite Eve II est une belle réussite de Squaresoft, avec une admirable exploitation des capacités de la PS1 (franchement on peut difficilement faire mieux sur ce support, mais il faut voir ça sur votre écran de télévision, et non sur une review avec des screens pas très beaux), des commandes qui répondent bien, une longévité qui ne dépend que des joueurs et une aventure trépidante qui tourne autour de la biologie. Il n'y a pas à demander mieux. Juste une séquence d'introduction bien moins frustrante, peut-être. Le jeu est disponible sur le Playstation Store pour les intéressés.